Pas besoin d'être devin ou d'avoir un DESS en météorologie , tout Marseille avait le regard dans les nuages, persuadé qu'une "catastrophe", ou un "cataclysme", allait s'abattre sur la ville. Ce ne fut, finalement, qu'un déluge "tempétueux". Certes violent. Mais court.
En moins de trois-quarts d'heure, il est tombé plus de 50 mm d'eau sur Marseille. Ce qui a tout de même suffi à faire déborder le Vieux-Port, puisqu'on pataugeait dans près de 30 cm d'eau aux abords de la Canebière, à inonder une salle d'attente de la Gare Saint-Charles ainsi que le hall d'accueil de l'Hôpital de la Conception, la salle technique de Saint-Joseph et le sous-sol de Lavéran ! Les marins pompiers, forcément débordés d'appels -quelque 250 en une heure- sont intervenus une quarantaine de fois pour des "reconnaissances inondation" et une vingtaine de fois pour procéder à des mises en sécurité de "matériaux menaçants".
De fortes rafales de vent, jusqu'à 100 km/h, rendaient effectivement dangereux certains arbres et quelques volets. Côté circulation, Marseille a également débordé. Tunnels bloqués et autoroutes embouteillées, surtout au niveau de la jonction A 51 et A7, à la hauteur de Plan-de-Campagne, où de nombreuses voitures tentaient de s'extirper de plus de 40 cm d'eau. Chemin du Littoral, après Saumaty, il a fallu contourner une coulée de boue et sur la Gineste, à Cassis, éviter un rocher de près de 100 kg, tombé sur la route après s'être décroché de la paroi.
Marseille a retrouvé une physionomie à peu près normale vers 18h, alors que sa voisine, l'Aixoise, subissait les premiers assauts dévastateurs de la tempête.
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